vendredi 31 juillet 2015
Les tribulations parisiennes d'une provinciale à bicyclette
Il fut un temps où les hommes et les femmes quittaient leur pays d’origine (la Bretagne, l’Auvergne, le Nord, Lorraine…) pour monter à Paris. Où les nourrices bretonnes donnaient leur lait aux bébés des bourgeois du Jardin du Luxembourg, où les artisans menuisiers s’installaient rue St Antoine pour confectionner les jolis meubles en bois laqué des nantis de Bastille. Où les gens du Nord venaient vendre leur poisson dans le quartier des Halles.
Peu de choses ont changé, en fin de compte en ce XXIeme siècle. Les expatriés de l’intérieur continuent à gonfler le stock des âmes vaillantes, prêtes à tous les défis, pourvu qu’il y ait de l’argent, de la reconnaissance, et donc du pouvoir, à la clé.
Paris a beau crouler sous la masse de tous les gueux et gueuses de la Terre, elle reste le centre névralgique, le cœur de toutes les décisions qui font perdre le souffle des heureux élus, qui frappent de leur enclume implacable les malchanceux qui iront irriguer leurs peines dans la foule des anonymes. Paris reste le lieu des possibles, même si d’avance on sait que les jeux sont faits, que tout est bouclé. Pas touche ! On n’entre pas comme cela dans le giron des mondains, des familles à connaître, des cercles d’influence. Il faut faire partie d’un réseau, s’en créer un, pour faire tourner la boutique.
Vous voulez vous faire éditer ? Accrochez-vous car les sacro-saintes maisons d’édition classiques, les prestigieuses, celles qui n’ont plus besoin des jeunes plumes pour faire leur beurre, ne prendront pas le temps de lire les centaines de manuscrits envoyés chaque semaine. Vous le savez, et pourtant vous tentez. On espère toujours un miracle. Mais rares sont ceux qui décrochent la timbale. Il faut être avant-gardiste, détenteur d’une plume hors pair pour les toucher un tant-soit-peu.
Vous voulez faire fortune dans le prêt-à-porter de luxe ? La chance peut vous sourire. Là aussi, la concurrence est acharnée, sans pitié. Soyez aussi fort que le bronze, dur comme le marbre et raffiné comme ses nervures. Soyez prêt à en découdre…
C’est ainsi : il faut accepter les règles du jeu, les connaître pour mieux les contourner avant de monter, ou descendre à Paris. Les gens s’instrumentalisent les uns les autres. L’égoïsme est roi, la générosité se cache derrière des armures, l’intérêt prime.
Je suis une voyeuse qui erre dans Paris, selon les caprices de sa bicyclette. Je me nourris de tout ce qu’elle veut bien m’offrir : ses odeurs, ses visages, ses quartiers, ses illusions, ses revers de fortune, ses conservatismes, ses beautés d’un jour.
Cela fait quinze ans que je suis descendue à Paris. Je viens d’un pays difficile, le Nord-Pas-de-Calais. Ceux qui le connaissent l’aiment, ceux qui ne le connaissent pas le détestent d’emblée, sans même se poser de questions. C’est ainsi : mon pays est victime des calembours de la presse, de sa misère sociale, des clichés qui parsèment ses rues ringardes, ses clochers et ses façades de brique rouge. Ils sont un peu fondés, je le reconnais, car des familles entières vivent sur un système qui les broie, les fait dériver dans la torpeur de l’alcool comme seule parade face à un monde qui les ignore et se moque d’eux. Elles vivent à Roubaix, Tourcoing, Lens, Outreau, dans des villages où pas même la queue d’une vache ne bouge. Rien ne s’y passe. On a l’amère sensation, fataliste, que ces familles sans avenir se contentent de cette merditude, comme le dit un certain réalisateur belge…mais encore faut-il savoir pourquoi. Ils n’ont pas les moyens de partir. Ils n’ont pas envie d’aller grossir le flot de ces expatriés de l’intérieur qui galèrent dans le métro, à sentir ces odeurs de merde, de pisse, cette promiscuité repoussante. Ils n’ont pas envie de perdre la moitié de leur salaire dans un 2 pièces de 35 m2 à 900€ le mois ; ils préfèrent encore la chaleur de leurs querelles de chiffonniers, dans le quartier de leur enfance. C’est le petit peuple d’une France oubliée. Les autres, les familles d’industriels du Nord, ceux qui ont fait fortune sur le dos de leurs parents, dans les mines, le textile, le commerce, sont hors de portée. Eux sont perclus de traditions, de conservatismes. L’odeur de l’argent est la seule qu’ils connaissent.
Mais le sujet n’est pas là. Il réside dans les tribulations de cette provinciale que je suis dans les rues de cette capitale.
Je vous emmène là où mes pas m’ont portée, souvent au hasard…
Dans le 9eme, derrière le Sacré-Cœur, en parallèle au grand Boulevard de Pigalle, une avenue traversée en son milieu par des arbustes en fleurs, offre une sérénité inattendue… L’Avenue Trudaine. Pas de marchands chinois, pas de boutiques bling-bling, pas de foule qui se heurte. Les trottoirs sont larges et propres, les restaurants ‘ l’Inde du Sud’, ‘l’Oriental’, ‘les Bonnes Sœurs’, proposent des menus succulents au palais. Juste ce qu’il faut de sobriété, sans cette lourdeur des biens pensants, juste ce qu’il faut de populaire pour avoir envie de parler comme bon semble. Sans fioritures.
A l’angle de la Rue Cauchois, dans le 18eme, l’impasse Marie Blanche intrigue. Au fond de cette ruelle pavée, se tient un hôtel particulier ; celui du Comte de l’Escalopier. Né en 1812 cet héritier de la noblesse de robe passionné d’archéologie fit construire une demeure gothique, reflet du goût de l’époque pour le style troubadour. Dans le jardin, il installa des serres extraordinaires chauffées à la vapeur qu’il troqua contre une bibliothèque de 5000 volumes et un musée d’orfèvrerie médiévale. Il mourut à Liancourt, d’où il venait, en 1861.
Exemple d’un expatrié de l’intérieur, qui connut une enfance picarde, la vie parisienne dans toute la splendeur de son époque, et qui, en fin de compte, porta ses derniers regards sur la campagne picarde.
Peut-être est-ce cela, la richesse de Paris : nous offrir ce qu’elle recèle, de magie, de poésie, pour les emporter dans notre région d’origine, à l’instar des pharaons Egyptiens inhumés avec tous leurs trésors. Les nôtres sont dans les rencontres, le souvenir des lieux.
Pour citer Julien Green : « …Il faudrait la sensibilité particulière d’un Baudelaire ou d’un Proust pour nous en donner ce qu’on appelle aujourd’hui l’atmosphère, pour traduire le charme d’une certaine laideur et rendre cette indéfinissable bonne camaraderie des objets qui caractérise un endroit banal aux seuls inattentifs : la banquette de cuir usée…, le siphon bleu-pâle, accessoires rituels de la vie de café tel qu’on pourrait les voir dans une toile de Picasso ou de Derain. Et çà, c’est Paris. »
Mais moi, vous, qui sommes provinciaux, non nés dans cette ville qui offre ses mystères, sans jamais nous les donner complètement - à en croire Julien Green-, ne pouvons-nous pas pour autant sentir ces parfums surannés qui s’étiolent dans les cours intérieures ? Je l’ai sentie, moi aussi, cette odeur du temps qui semblait m’appeler, au 9 rue Cadet dans le 9eme. Elle provenait de ces hôtels particuliers du XVIII dont on imagine sans peine les fantômes parcourir les couloirs à la recherche de leurs jeunesses batifoleuses. Les carreaux ne tenaient plus que par le plus grand des miracles. Je suis restée longtemps assise, sur le banc, à déguster mon sandwich, à attendre que les pierres parlent. Elles me racontaient des histoires sans paroles, des luttes de pouvoir. Dans la rue Cadet, la vie du XXI siècle battait son plein, grâce aux mélanges de curry indien, de chorba du Magreb, de harira tunisienne et de mafé sénégalais. Dans la Cour Cadet, le temps s’était arrêté.
Et que dire de la lumière du Quai d’Orléans, lorsque le soleil étend ses derniers rayons sur les façades de ses maisons de maître, les parant de feux d’or, sous un ciel bleu roi ? Lorsque je la revis, quelques ans plus tard, intacte dans un coin de ma tête, comme si elle s’y était incrustée, le même émoi me saisit, et je doutai alors de la vérité égrenée par Green : seul le Parisien de souche peut avoir l’apanage de ces souvenirs… Je doute, je doute…
Dans le 5eme, la rue des Oursins et la rue de Poissy me séduisent. En dépit de leurs vieilles carcasses, les maisons savent se lancer dans l’aventure de l’Art Déco, avec leurs entrelacements de fer forgé, leurs fenêtres aux mosaïques vert pomme. Elles peuvent se tancer d’être ouvertes sur le monde, en offrant à qui les achète ses produits dont le nom seul fait franchir d’un coup la Méditerranée, l’Italie: le savon d’Alep. Oh ! Orient ! Tu t’enchaînes à ces rues, mais tu les fais si joliment vivre. Sans toi, Paris serait comme un couscous sans harira, un musée sans le musc des bêtes empaillées dans le Musée des Plantes.
Parfois, un détail fait sourire : à côté de la mairie du 18eme, la Rue Hermel remonte vers les Buttes Chaumont. Là, se trouve un laboratoire de prothèses dentaires. Rien de bien extraordinaire, me direz-vous. Mais, un jour que je passais par-là, je vis au travers de la vitrine l’un des techniciens bailler à se faire décrocher la mâchoire. J’imaginais aussitôt le dentier de cet homme rire, comme celui d’Yves Montand dans un film dont j’ai oublié le nom. Que ce fut drôle ! L’homme me vit, me sourit d’un air espiègle. Jouait-il lui aussi, ou baillait-il réellement ? Je ne le saurais jamais. Mais peu importe.
A l’angle de quatre rues, (la rue Paul Albert avec son café à la devanture vert bouteille dont le nom sonne branché mais pas authentique « le Botak café », la rue Müller, la rue Pelletier et la rue Wallace d’Utrillo remontant vers la place du Tertre), un coin m’accueillit un jour de froid, pendant l’hiver 2009. Il avait neigé, mais j’avais bravé les turbulences climatiques pour venir à vélo rencontrer le propriétaire d’un appartement, rue Müller. Ce dernier étant grippé, j’avais décidé de me donner du bon temps, en remplaçant le rendez-vous professionnel par une rencontre culinaire. Le restaurant « l’été en pente douce » en fit les frais. Il me fit une forte impression avec sa devanture bleue, ses vélos hollandais parsemés de neige accrochés devant sa terrasse chauffée. Je pris le poisson du jour ; ce fut un festin. Rouget, lotte, cabillaud et sole me consolèrent de ce propriétaire qui m’avait tendu un lapin. En tout état de cause, je profitais même de l’occasion pour goûter un petit vin blanc sec qui me réchauffa les articulations. En contrebas du restaurant, se trouvait le marché St Pierre. Je le distinguais à peine à cause de la neige qui avait étendu un léger manteau sur son toit. Je m’y étais rendue une fois. J’en étais sortie groogy à cause des étoffes qui n’en finissent plus de tourner leurs couleurs. Il faisait bon dans la terrasse du restaurant, j’oubliais le monde.
Le soir est une autre histoire, à Paris.
Paris n’est plus Paris, c’est un tableau. Sans nul doute, je préfère la tombée de la nuit à la pleine lumière crue du jour. Parfois c’est sous un ciel de couleur bleu sombre recouvert de tâches mi-grise, mi-rosées, comme si un peintre avait pris le ciel entier pour toile et y avait superposé ses couches, que Paris offre ses plus beaux atouts. Le ciel de Montmartre tombe comme une chape de plomb sur les toits gris argentés. Le Louvre transpire de tous ses pores, mais scintille sous les candélabres distillant leurs lueurs du XVème siècle. L’Opéra Garnier accroche sur ses toits recouverts d’or la quiétude du moment. L’Académie de Billard de la Place de Clichy attire les joueurs comme un aimant. C’est là où j’aime imaginer Toulouse-Lautrec venant de Clichy à pied. L’homme a envie de se perdre. Non plus dans les bras de ses danseuses du Chat Noir, mais dans les volutes des cigares fumés par les bourgeois de la place de Clichy. J’imagine les élégants, les dandys discutant autour de la table de velours vert. Ils jouent sans avoir l’air de tenir compte des points marqués par leur adversaire. Car l’Académie est une vieille dame, cela se voit. Elle ne manque pas de panache, impose sa patine. Aujourd’hui, elle rit du XXI siècle qui ne tient pas debout.
Lorsque les rues du Faubourg St Denis, de la Porte St Martin, d’Aboukir, ces rues étroites mangées par les commerçants chinois ou indiens, menacent de m’étouffer, je m’envole vers les quais de Seine. Là, je sais que les eaux du fleuve me donneront la force de revenir affronter les regards indifférents, la course vers le profit, les jours sans rire. Paris sait ôter le charme de sa renommée. Sans souci. Elle ne se laisse pas capturer comme une femme facile. Il me faut longtemps longer les quais, avant d’être en mesure de sentir l’odeur de l’eau, celle des arbres qui la bordent en contrebas. Le vent s’empare de mes cheveux, en joue. Je sais alors que tout va bien. Paris me redonne ce qu’elle m’avait enlevé de longues minutes plus tôt. Elle a élargi ses allées, laissé entrevoir des passerelles entre les rives de la Seine, entre la Bibliothèque et le parc bordant la Cinémathèque Française, donnant la délicieuse sensation de se croire un formidable funambule au-dessus des myriades de voiture, au-dessus des remorqueurs remontant la Seine chargés de charbon noir. C’est dans ces moments que l’immensité entourant la bibliothèque François Mitterrand me semble un refuge, une porte ouverte à l’abandon. Ses hautes façades minérales jouxtent le ciel. Ma petitesse ressemble à une page qui vole au gré du vent. Je suis une fourmi devant les colosses gardant le temple des pharaons de l’Egypte antique. J’aime ça. Une jeune femme assise près des mastodontes l’a compris. Son ordinateur sur les genoux, elle relit les pages de son roman. En toute confiance. Elle n’a pas peur de montrer ce qui la meut : l’écriture. Avant que les lumières s’éteignent. Avant la fin de l’évasion.
Il se peut alors que je veuille revenir vers des endroits aperçus pendant le périple, comme le café aux deux écus dans le 1er ou ceux bordant le quai Henri IV dans le 4eme. Mais vite, l’ambiance me lasse. Dans ces auberges, les aventuriers ne se donnent plus en spectacle, les tapageurs se font discrets. Ici, c’est le murmure bourgeois qui l’emporte. Il enfle comme les mâts d’un navire, mais il faut cinq voiles, désormais, pour que le navire s’élance. Ah, comme j’aimerais entendre ces escrimeurs de bons mots ! Comme j’aimerais que les joutes verbales portant sur des débats philosophiques, spirituels sautent d’une table à l’autre. Mais je crains que ce panache-là n’ait plus sa place dans ces lieux. Il y est ringard, has been.
Il faut aller le chercher ailleurs. Il faut rouler du côté de la Butte aux Cailles, s'installer à la terrasse des restaurants traditionnels, se sentir enfin porté par cette verve qui naît de façon spontanée entre gens simples. Là, on se sent comme au bistrot de notre village d’enfance. On peut siffler une bière et parler à votre voisin d’à-côté, sans le connaître. On peut même manger une saucisse du pays sur une table recouverte d’une nappe rouge et blanche. Cette nappe à petits carreaux…. Elle symbolise les soirées du dimanche soir, avec ses polars des années 80, ses amours prometteuses, ses parties de cartes tardives, ses débats sur le bloc de l’Est ou sur la marijuana.
A vélo, on découvre des lieux entrouverts que l'on accumule comme des trésors: des portes cochères entrebâillées le long de la rue de la Montagne Ste Geneviève avec leurs jardins d’hôtels particuliers, où les transats flirtent lascivement avec les arcades fleuries de glycine, de chèvrefeuille; des impasses comme dans la rue St Antoine avec les ateliers de menuisiers offrant aux ciel leurs dernières cheminées d’ouvriers classées monuments historiques.
Je fais semblant de me perdre dans le labyrinthe du 11e : les rues Popincourt, St Maur me plongent dans le temps des antiquaires, des artistes engagés. La rue de Lappe derrière Bastille m'englue dans ses bars, ses tripots, ses cabarets de swing aux ambiances des années 70 psychédéliques (le Balajo, pour ne citer que lui).
Les passages méritent aussi le coup d’œil, certains promeneurs à l’œil aiguisé se sont amusés à les répertorier. Allez-les voir, ces passages…. Certains sont chics, cachent des bars à vins réputés pour leurs soirées VIP où les amoureux de la bouteille côtoient des pianistes de jazz américains. D’autres affichent leurs tendances ethniques, comme dans le 10e où l’on mange les meilleurs plats indiens de tout Paris, à 7€… (passage Brandy).
D’autres s’enfoncent vers la revendication syndicale, vers le kitch, vers l’arnaque à touristes.
Pour terminer la balade, je ne lève plus les yeux vers les façades, les rues, les cours, les résidences d’artistes (comme le désuet atelier Stéphane Gérard, charmant dans son romantisme réaliste) mais vers les gens, ceux qui peuplent Paris depuis toujours, depuis peu.
Les statues, par exemple. Elles vous regardent, partout : dans les fontaines, sur les ponts, dans les postures les plus controversées de leur anatomie. Elles n’ont aucun complexe de pudeur. Lascives ou provocatrices, elles suggèrent, batifolent, s’amusent sous les voûtes célestes. Leur beauté de marbre lasse parfois ou rend plus splendide leur isolement. Reflet de nos mœurs, elles rendent hommage à l’élégance, à la finesse de ce que fut, un jour, notre Histoire.
Les hommes et les femmes passent près de nous comme des poussières d’étoile. Le long du quai de Guesvres, sous un ciel gris, la blancheur d’un couple japonais me fascine. Ils m’offrent trois ou cinq secondes d’une vision d’un autre âge. En fond d’écran, l’île de la Cité, avec la cathédrale Notre-Dame. En premier plan, ce couple habillé de l’habit traditionnel japonais. La femme porte un kimono d’une blancheur immaculé, avec des cheveux noirs relevés en chignon. A ses pieds, des sandales de bois qu’ils appellent geta. L’homme porte un kimono noir avec une ceinture blanche autour de la taille. Tout peut être, tout peut perdurer, à condition de le vouloir.
Paris, c’est enfin cette romance des amours qui se renouvelle chaque printemps sur les bancs publics. C’est cette amitié qui perdure entre amis de tous les horizons, sur les ponts entre deux rives de la Seine, autour d’une guitare, d’une bouteille de vin.
C’est une douceur à l’italienne autour de la fontaine Saint Sulpice. C’est l’amertume de la solitude, le long des faubourgs, lorsque les amours finissent. C’est tout cela, mon Paris à moi.
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