Sur le fond de la rivière asséchée
Coule la mélodie d'une amitié
La honte n'est plus tenue.
Elle qui a enflé comme le torrent malmené
S'est épuisée sur des troncs déracinés
Et des vides de fraternité.
Il y a fort à parier
Que la lie des malheurs
Ne trouvera pas là
Son exutoire.
Elle va vouloir en jouir
Jusqu'à plus soif.
La rivière n'a pas d'autre astre
Que la lune blanche pour la guider,
Atone, dans la nuit noire,
Pendant que la rose
Jalonnant ses berges
A refermé ses pétales
Pour les offrir, innocente splendeur,
Au lendemain,
Au vent, au soleil, à la pluie.
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