mardi 27 janvier 2015

Paris rit...


Paris se réchauffe sous un soleil pâle qui fait courir les enfants farceurs autour des pétards de l'innocence. Les vieux se prélassent dans les squares. Les quais s'amusent des touristes aux gros paquets marqués "Soldes". Signe d'une insouciance bienfaisante pour les finances du pays. 
Les bouquinistes ont ressorti des affiches pacifiques, de Bob Dylan des années 60, surfent sur la vague de Charlie Hebdo, du Fluide Glacial. Leurs visages sont ceux de Gavroche. D'un autre temps.
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Les oripeaux de la République sont sapés par leurs propres géniteurs. Des penseurs de mauvaise augure, BHL en tête, s'expatrient à la tribune de l'ONU pour y semer leur colère, ou plutôt leur haine. 
Les kiosques offrent aux passants des Unes du Point avec des têtes de djihadistes marketisés.

Riez bien. Mesdames et Messieurs. La farce est loin d'être achevée.

Les banques sont en train de saper tout le système financier. Des milliers de ménages polonais, croates ou bulgares, français de l'Est  vont devoir rembourser leurs prêts immobiliers 20% plus chers que prévu, du fait d'avoir contracté des prêts auprès de banques suisses avec des emprunts toxiques. La fin du taux fixe du franc suisse, en est à l'origine.
Plus de 1300 collectivités locales, dont St Etienne ou Grenoble, mais aussi des hôpitaux publics sont au bord de la faillite. A cause de commerciaux agressifs déferlant de ces banques. Mais des banques françaises (BNP Paribas...) ne sont pas en reste. Elles aussi sont venus rencontrer les directeurs de cabinet des maires (pourtant catégorie A dans le monde des fonctionnaires), Cherchez l'erreur. 
Elle est dans l'octroi de ces prêts juste avant les campagnes municipales de mars 2014. Il fallait bien trouver des fonds. 

Paris rit, pendant ce temps. Les dames du 17e ou du 7e ont ressorti leurs bons vieux manteaux de fourrure. 

Mais sous la Terre, là où des immigrés des années 60 ont bâti les couloirs de métro ou de RER, il n'y a plus de soleil pour certains. Des maquereaux albanais (ou autre contrée de ce coin de l'Europe) discutent comme si de rien n'était..., Mais, quand la rame du métro arrive, d'un claquement de doigt et d'un mouvement de tête sans concession, ils enjoignent la jeune  noire près d'eux à les suivre. L'esclavage sexuel s'étale en plein jour. Sans que personne ne s'en offusque. L'indifférence, ou l'impuissance,  règne. 
Sur un autre quai du 18e, ce sont des dealers qui rendent fous les pauvres hères (Noirs déracinés, jeunes Blancs friqués - ou pas). Leur être transpire le manque, la drogue les transforme en zombies sans plus de repères.
Bah! Ca ne date pas d'hier, diront les plus indifférents.
Dans tous ces cœurs, le soleil a cessé de réchauffer l'espoir. 

Riez, Mesdames et Messieurs, dont les portes blindées luisent de tous leurs feux métalliques.

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Quand 1700 jets privés du monde entier arrivent à Davos, la Nature doit avaler les tonnes de kérosène déversé à toute berzingue sur ses arbres. Lors du dernier sommet à Lima, on a parlé de développement durable.
Ne vous inquiétez pas, Messieurs, Mesdames. La Terre souffre, mais pourquoi faudrait-il s'inquiéter de cet état de fait ?

Mais n'oubliez pas. 1% des plus riches détiennent 90% du RIB mondial.
Parmi ces fameux 500 plus grands investisseurs mondiaux, certains font certainement partie du fameux Bilderberg. Et décidément, nous serions bien idiots de croire qu'ils manœuvrent le monde. Et qu'ils se foutent du peuple.

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Mais les peuples ont leurs secrets. Tout comme les Etats ont les leur. 

Ces peuples peuvent crouler sous les dettes de leurs Etats, des transactions toujours plus scandaleuses de leurs traders.
Si certains choisissent de devenir des moutons décérébrés à la vue courte, tant pis pour eux. Ils sont libres de le devenir.
Pour les autres, le mot espoir n'est pas vain, 

Mais il faut 2 choses pour maintenir cette pensée vivante. L'Art et le Sacré. 

Dans l'Art, réside (encore) l'extrême béatitude, l'extrême limite d'un monde réel qui n'écoute plus vraiment. Il est vivant car il questionne. Il donne le souffle de la résistance universelle. 
On veut mettre à genoux les Artistes? Ils se relèveront toujours. Même s'ils sont gênants.

Dans le Sacré, il s'agit de se prémunir des dogmes qui, poussés dans leur extrémisme, invectivent, jugent, dilapident, torturent, tuent des innocents, des enfances. Font fi des avenirs et du passé. 

A cette condition, le mot ' espoir ' ne sera pas vain. Et il s'accompagnera d'actions pour lutter contre les idéologies déversées par toutes les folles pensées de certains.






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